lundi 29 mars 2010

NANCY 2 : UN CAS DE THÈSE-PLAGIAT, SAUVEGARDE

NOUVELLE VERSION DU BLOG

http://archeologie-copier-coller.com/
Cet article, mis en ligne le 4 mai 2010 (dernières modifications, le 6 mai) est un volet du tryptique dont le centre est constitué par l'article Comités de sélection, plagiat et les mystères de Paris 8.

La thèse de Marie-France Ango Obiang
, "Proposition d’une méthodologie d’indexation d’images d’œuvres architecturales à partir de l’analyse des besoins des décideurs : Propriétaires, Architectes, Constructeurs et Administrateurs" a été soutenue en Sciences de l'information et de la communication (71e section), le 10 décembre 2007 à l'Université Nancy 2.

Dirigée par A. David, cette thèse a été rédigée au sein de l'équipe SITE (Modélisation et développement de système d'intelligence économique) du laboratoire LORIA, dont le logo figure ci-joint en bas de la couverture de thèse.
Le LORIA, Laboratoire Lorrain de Recherche en Informatique et ses Applications, est une structure — Unité Mixte de Recherche (UMR 7503) — commune au Centre National de Recherche Scientifique (CNRS), à l'Institut National Polytechnique de Lorraine (INPL), à l'Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA), à l'UniversitéHenriPoincaré, Nancy 1 et à l'Université Nancy 2.

L'École doctorale de rattachement de la thèse est "Langages, Temps, Sociétés".
Spécialiste de l'Intelligence économique (IE), le directeur de recherche de cette thèse,A. David, l'est aussi de l'"évaluation et des stratégies informationelles", titre de la collection qu'il dirige aux éditions Hermès-Lavoisier.

Outre A. David, le jury de soutenance était composé de M. Hassoun (rapporteur, École Nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques de Lyon), de P. Sanson (rapporteur, Architecte DPLG, du Centre d'étude du débat public (CEDP) de l'Université François Rabelais, à Tours) et de L.-P. Laprévote (examinateur, Université Nancy 2).

À l'issue de la soutenance, cette thèse a obtenue la mention "honorable". Cette thèse est aujourd'hui en ligne sur le site de l'INRIA.
Après celles de Sang Ha Suh et de Majed Sanan, la thèse de M. F. Ango Obiang est la troisième thèse-plagiat à connotation "informatique" ou "sciences de l'architecture" présentée sur ce blog que l'on voit soutenue devant un jury des Sciences del'Information et de la Communication
(71e section du CNU).

C'est dans les "remerciements" que le plagiaire présente souvent son visage le plus déplaisant. En effet, c'est l'occasion de "mouiller" le maximum de personnes dont il a abusé la confiance. Cette thèse de
Marie-France Ango Obiang, de celles dont on préfèrerait pourtant ne pas être remercié, ne déroge pas à la loi du genre. Tel professeur est remercié "pour son encadrement et le regard avisé qu’[il] a portée sur mon travail, pour sa relecture, ses précieux conseils et pour sa patience.", à ceux-ci est adressé "un grand merci pour leurs conseils précieux qui m’ont apportés des informations utilisées dans l’orientation de cette thèse.", et aussi "Un grand merci aux membres de la médiathèque (...) qui m’ont aidées à trouver des ouvrages et bien d’autres. Merci également à tous les membres de l’administration du LORIA pour leur aide, et particulièrement toute l’équipe de communication du LORIA."
Des remerciements qui signent autant d'abus de confiance aux enseignants et au personnel de l'Université.


UNE THÈSE-PLAGIAT, C'EST ÇA :


Nous publions in-extenso les 5 dernières pages (205 à 210) de cette thèse, à savoir la conclusion du chapitre 5, le dernier ("Présentation du système SARBA, sonexpérimentation et son évaluation"), suivi de la "conclusion générale" de toute la thèse et ses "perspectives".

Quelques inscriptions insérées dans ce texte et un code couleur constituent les principales clefs de lecture de ces conclusions. D'autres analyses et commentaires sont renvoyés à la suite de ce texte.

Le code couleur :
Le texte intégral des pages 205 à 210 de la thèse apparaissent ci-dessous enrouge,
noir, bleu, violet ou en vert :
- Le noir est la couleur des textes que l'on peut considérer, jusqu'à preuve du contraire, de la main de
M.-F. A. O. Il n'est pas exclu que certaines phrases correspondent à des plagiats non encore repérés. D'autres phrases sont à l'évidence de la main de M.-F. A. O. (nous expliquerons pourquoi en aval).
Dans certain cas, aisément identifiables, les textes en noir de la main de
M.-F. A. O.(des séquences de un, deux ou trois mots) apparaissent comme des insertions spécifiques de M.-F. A. O. dans les textes plagiés, le plus souvent pour les "habiller".
Dans ces textes en noir, nous avons souligné en gras de nombreuses formulations fautives au regard de la langue.

- Les couleurs rouge, bleu, violette et vert correspondent aux sources identifiées des plagiats, en l'occurrence 4 thèses pour cette partie du texte de
M.-F. A. O. Lesréférencements complets de ces 4 thèses sont donnés à la fin de cette étude dans la "Bibliographie des plagiats".

- Les éléments de commentaires insérés le sont avec la couleur beige. Ces insertions en beige sont de 3 ordres :
a) la source du copier-coller qui précède le plagiat (auteur de la thèse plagiée, année, pagination de l'emprunt).
b) dans certains plagiats, le texte d'origine du plagiat qui a été remplacé par M.-F. A. O.pour des raisons d'"habillage".
c) Les mentions [Rcc], [Hcc], ou [PIcc], respectivement "Raté de copier-coller", "Habillage de copier-coller" et "Promesse inaccomplie de copier-coller" dont les significations plus précises et l'exploitation suivent ces 5 pages de la thèse de M.-F. A. O.

CONCLUSION

MKADMI A. (2004, pp. 132-133)
Le travail collaboratif a certainement beaucoup d'avantages par rapport au travail individuel, et ce par le rassemblement de plusieurs efforts dans l'élaboration d'une tâche commune. Ces avantages peuvent être énumérés en quatre points essentiels à savoir :
- Une meilleure productivité : il permet d'avoir une analyse très détaillée sur la relation coûts-performances. Il permet ainsi de donner aux usagers une idée précise sur les actions prises concernant leurs dossiers.
- Une clarté des actions à prendre : chacun des membres du groupe a une vision très claire des tâches à effectuer, et d'autres tâches effectuées par les autres.
- Une visualisation claire des tâches, et ce en donnant la possibilité de connaître à tout moment l'avancement exact des projets, les coûts et les périodes de pointe. - Une meilleure image de l'entreprise par l'amélioration de la qualité de service, le temps de réponse et l'état d'avancement du projet.

MKADMI A. (2004, p. 186)
L’enquête que nous avons menée nous a (Les enquêtes que nous avions menées nous ont) permis de connaître de plus près les besoinsinformationnels de nos utilisateurs et leurs modes de prise de décision pour la résolution d’un projet architectural, qui s’effectue par des échanges de point de vue dans les différentes activités de collaboration. En se basant sur l’hypothèse qu’une bonne interface d’une base de documents(bibliothèque)[Hcc1] numérique n’est pas seulement celle qui implique des outils intelligents et experts pour la recherche d’informations, mais qui, en plus, favorise le travail collaboratif entre les différentes personnes, cette enquête nous a permis de (ces enquêtes nous aideront à) repenser l’architecture des systèmes de recherche d’information à traversl’établissement d’une grille d’évaluation de l’interface (des interfaces) de ces nouveaux types de systèmes supportant le travail collaboratif.

Il est vrai que formaliser un objet provoque une transformation de l’état de l’objet qui oblige à une certaine concrétisation matérielle de ce même objet, car les traces écrites et dessinées produites par le concepteur ne font que refléter ce
qu’il a dans son esprit. C’est pour cela que nous avions demandé et exigé deux représentations à des moments différents du processus de réflexion du même ouvrage. La comparaison des résultats des images visualisées sur l’ordinateur a également permis de vérifier qu’un concepteur recherche rarement une seule chose à la fois. La variété des ouvrages figurant sur la mosaïque finale de la recherche le montre bien.

KACHER, S. (2005 p. 181)
L’expérimentation que nous avons menée a établi que l’image joue un rôle prédominant dans l’activité de conception. Les remarques faites par les utilisateurs ont été fécondes quant à l’orientation et aux perspectives que nous voulons donner à ce travail de recherche. Nous ajouterons qu’un ensemble de remarques recueillies par le biais de questionnaires nous permettra d’améliorer le système actuel. Nous remarquons que dans certains cas les besoins exprimé par les utilisateurs ont divergés des besoins exprimés au début de la recherche (exemple : dans le cas oùl’utilisateurs recherche des images représentant des maisons, ils recherchent ensuite des spécifier de la maison comme ; maison traditionnelle, maison en bois, etc).

NAKAPAN W. (2003, p. 98)
Même pour une demande très précise, il peut arriver que l’utilisateur change son avis au fur et mesure de sa prospection. Cela nous permet de confirmer que la recherche d’images d’œuvres architecturales (de produits) au cours du processus de l’élaboration d’un projet (de conception architecturale) subit un processus de formulation et reformulation de problème. Dans ce cas, l’utilisation de l’image pour la recherche de produits semble adaptée. Nous pouvons affirmer que, le système de recherche utilisant l’image peut apporter une aide au cours d’une situation d’élaboration d’un projet architectural (de conception architecturale). Cette appréciation des utilisateurs vient du fait qu’en plus de l’indexation d’images architecturales, les utilisateurs ont annotés les images avec leurs propres concepts afin de trouver aisément les images répondant à leurs besoins informationnels.

Conclusion générale

MKADMI A. (2004, pp. 251-252 et 227)
L’étude de la recherche d’information est un travail complexe (à la fois compliqué et passionnant). Il s’agit d’un sujet interdisciplinaire dans la mesure où il touche à plusieurs disciplines à savoir les sciences de l’information et de la communication, l’Architecture, [Hcc2] l’informatique, etc. Notre travail tente de faire le lien entre les nouveaux besoins des utilisateurs en matière de recherche et d’accès à l’information sur les nouveaux outils de communications pour insérer les SRI dans leur environnement social et intellectuel, tout en exploitant les travaux de recherche concernant les standards relatifs à la structuration de l’information et qui forment l’ossature technologique du Web.

En effet, si nous suivons bien l’évolution des SRI, nous nous rendons compte qu’ils ont connu plusieurs révolutions dont les plus importantes peuvent être : la pertinence, les aspects cognitifs, l’interactivité, l’arrivée d’Internet et particulièrement les bases d’images (surtout les bibliothèques)[Hcc3] numériques. En parallèle à ces nouveaux « besoins », une évolution et un développement très intéressants ont touché les technologies de l’information et de la communication à travers la réalisation des nouveaux outils de communication, le développement des protocoles d’accès à l’information et surtout des normes et des standards de structuration et d’échange de données. Conscients des situations dans lesquelles un utilisateur d’un SRI pourrait avoir besoin d’aide, nous avonsessayée(essayé) de mettre en place un modèle théorique répondent (un prototype dont le modèle théorique répond) à ces besoins d’aide qui peuvent être entre autres :

- Évaluation par rapport aux autres : l’utilisateur a obtenu un résultat satisfaisant, mais il n’est pas sûr s’il a réellement exploré tous les aspects du sujet de sa recherche, ni de la qualité intrinsèque de ce qu’il a obtenu ;
- Blocage : l’utilisateur ne sait pas comment formuler sa requête ou le résultat obtenu n’est pas satisfaisant et ne sait plus ce qu’il doit faire ;
- Curiosité : l’utilisateur n’a pas besoin d’une aide spéciale, mais il a besoin d’avoir une idée générale des travaux et des besoins des autres...
-
Possibilité à plusieurs utilisateurs de travailler ensemble dans le cadre de leurs recherches, tout en s’entraidant pour mettre en place un appareilméthodologique des organisations (critique pour chaque document...).

MALCURAT, O. (2001, p. 30)
la multiplicité des types d’informations, de leur media, de leur support et de leur présentation; la faiblesse du niveau de formation à l’informatique chez les professionnels.

KACHER, S. (2005, p. 185)
Comme on le voit, le travail est loin d’être terminé et les pistes à explorer restent nombreuses. Mais nous sommes convaincus que c’est par de tels chemins que l’informatique va pouvoir changer de Proposition d’une méthode de référencement d’images pour aider le processus de conception architecturale. [Rcc2]. critique pour chaque document trouvé à travers les commentaires, les annotations et l’évaluation. [Rcc2].

KACHER, S. (2005, p. 183-184)
L’activité de projet (conception) architecturale est une activité vaste et complexe au cours de laquelle un acteur (concepteur) a besoin d’effectuer des recherches pour d’atteindre son but qui est de « concevoir ». Résoudre un problème de conception architecturale [Hcc4] se fait principalement par formulations et validations d’hypothèses. Ces hypothèses comprennent à la fois les prémisses ou données initiales du problème de conception, mais également un certain nombre d’informations nouvelles que l’acteur (le concepteur) assimile grâce aux références externes qu’il a acquises.

Dans cette thèse, nous avons mis en évidence que, durant cette activité,l’acteur (le concepteur) manipulait plusieurs données de natures différentes. Les données de départ sont les données issues du programme émis par le Maître d’Ouvrage. Les secondes sont les données contextuelles liées au projet. Le troisième type de données renvoie aux données «référentielles» sur lesquelles s’est appuyée notre approche, qui vont jouer un rôle fondamental dans le processus de conception architectural.[Hcc5]Ressources externes au processus, elle permet (elle permettent/sic)par un dialogue avec la pensée l’acteur (du concepteur) de formuler mais aussi de résoudre des problèmes. Ces références pouvant être de toute nature, nous nous sommes plus particulièrement intéressés aux références imagées relatives aux projets d’ouvrages architecturaux.

Notre travail a consisté à proposer une méthodologie d’indexation d’images d’ouvrages architecturales (méthode) [Hcc6] visant à construire une base de données d’images destinées à assister nos utilisateurs durant son travaild’élaboration d’un projet architectural (de création) [Hcc7]. Dans notre contexte de recherche, nous avons choisi de présenter ces références sur un support particulier, celui de l’image numérique de type photographique(photographique numérique), croquis, esquisses, dessins techniques. Nous avons choisi ce support car il permet de représenter des réalisations d’ouvrages architecturales existantes et propose de ce fait des solutions architecturales à des problèmes de conception similaires à ceux de nos acteurs (des concepteurs).

Le travail réalisé a consisté mettre en place un SI (SARBA) dans le quelnous avons jugée nécessaire de mettre en la construction d’un thésaurus pour l’identification des concepts. Ce thésaurus remplit deux fonctions : il décrit à la fois le domaine de la construction et ce qui est visuellement perçu(Cf : Annexe 2). En ce qui concerne l’adaptation du vocabulaire à la description de l’image, chaque terme de l’indexation reprend une particularité visuelle. La construction d’une base de références imagées.Cette base de données comprend environ 200 (aujourd'hui 1000)images qui ont été indexées grâce au thésaurus établi. Pour effectuer notre expérimentation, nous avons choisit un outil informatique AJARIS, qui présente une interface intéressante pour la recherche d’images.

KACHER, S. (2005, pp. 184-185)
Cette interface repose essentiellement sur l’utilisation de l’image comme moyen de formuler la requête. L’utilisateur du système n’a pas introduire(pas à introduire) de texte et se sert des images présentées sur l’interface pour formuler sa requête.

Une série d’expérimentation a été menée pour évaluer nos différentes propositions. Une expérimentation visait avoir l’apport d’une indexation à partir des critères graphiques des images de notre base dans le domaine de la conception architecturale. [Hcc8] Cette expérimentation nous a permis de vérifier que le concepteur, durant sa quête d’ouvrages, associait la notion de similarité visuelle à celle portée par le sens des éléments architecturaux figurant sur les images. Une expérimentation visait à valider que les termes relevant du niveau courant de notre thésaurus correspondaient à ceux utilisés par les professionnels du domaine. Une expérimentation visait à valider que l’indexation que nous proposions des images de notre base correspondait à celle qu’auraient proposée les professionnels du domaine. Cette expérimentation nous a permis de vérifier que décrire tous les éléments présents sur une image n’était pas nécessaire, mais qu’il fallait effectuer un choix des éléments à décrire ; cela a entraîné la définition de cinq propriétés graphiques. [PIcc]

La particularité
(l'originalité) de la méthode proposée a consisté à combiner d’une part un langage de description, d’autre part de permettre à l’utilisateur d’effectuer des annotations afin de retrouver des images qui répondent à ses attentes, et enfin une interface de recherche adaptée au niveau du besoin des acteurs (des concepteurs). Les résultats obtenus lors de l’expérimentation finale ont montré que la combinaison des trois points était essentielle. Toutefois, bien que ce travail de recherche ait abouti à des résultats encourageants, nous sommes conscients aussi de ses limites et en particulier du fait que le corpus manipulé soit restrictif au regard des pratiques architecturales courantes. C’est donc autant de possibilités de recherches ultérieures qui s’ouvrent.


Perspectives

MKADMI, A. (pp. 249-250)
La poursuite de ce projet pourrait être envisagée de plusieurs façons différentes. Celle qui nous paraît la plus intéressante est de faire évoluer cette application vers un projet du Web sémantique, tout en impliquant d’autres équipes de recherche travaillant sur le même sujet. Ce travail ne pourra être intéressant, à notre avis, que si en profitant des normes et standards qui ne se cessent de se développer et de se croître (sic)aujourd’hui dans le domaine (XML Schema, RDF, RDFS, LOM, DC, etc.) ainsi que des langages existants et utilisant ces normes. L’autre direction qui va dans le même sens que la première tout en évoquant la problématique du travail collaboratif est celle de l’enseignement à distance. On pourra ainsi s’ouvrir sur d’autres activités et d’autres disciplines touchant le maximum possible de chercheurs, enseignants, étudiants, scientifiques, professionnels, etc. Reste à signaler, qu’étant donnée l’importance(l'effervescence) actuelle(autour) du Web sémantique, les recherches vont être poursuivies, sans doute, dans toutes les directions à savoir :
- l’usage des métadonnées et des annotations dans l’ensemble des tâches d’utilisation d’un système de recherche d’Informations ;
- les interfaces d’écriture et de visualisation des métadonnées ;
- les ontologies existantes et les méthodes d’en créer d’autres plus spécifiques ou plus générales et de les fusionner ;

Ceci dit que les travaux sur les ontologies ont aujourd’hui une dizaine d’années, mais les travaux sur leur comparaison, leur fusion et la gestion de leurs versions sont plus récents, et nous pensons que leur poursuite est très important, voire même indispensable pour que les ontologies puissent servir vraiment le Web sémantique. Toutefois, il faut signaler que comme toutes nouvelles technologies, celles qui sont liées au Web sémantique sont encore immatures et leurs usages. [Rcc3]

Fin de la thèse proprement dite, suivie de la bibliographie (20 pleines pages) et les annexes.


LES INDICES DE PLAGIAT

Il n'y a pas grande chose à dire sur les plagiats "copier-coller", degré zéro de l'écriture plagiaire, sinon les observer dans leurs marges, leurs petites failles, et partout où le plagiaire se risque à intervenir :

1) Les ratés de copier-coller
Les "ratés de
copier-coller", signalés "[Rcc]" dans le texte ci-dessus, sont intéressants dans la mesure où ils laissent les traces facilement repérables d'une fracture discursive, soit au niveau de la structure du texte, de la sémantique ou de la syntaxe. Les Rcc ne prouvent pas le copier-coller plagiaire, mais leurs répétitions est un indice qui devrait conduire le lecteur, a fortiori le directeur de recherche ou le rapporteur d'un jury de soutenance, à en faire l'hypothèse. On pourrait aussi parler de plagiat par précipitation qui rime avec "le plagiat par anticipation" mis à jour par Pierre Bayard.

Dans ces pages de conclusion de la thèse De M.-F. A. O., on distingue aisément 3 Rcc :

Le premier raté, "Rcc1", et le deuxième, "Rcc2", voisinent.
le Rcc1 a rendu un peu obscur le sens de la première phrase de l'extrait ci-dessous. L'objet du changement (mis par nous en italiques) et ce curieux majuscule à "Proposition" retiennent l'attention.
Mais nous sommes convaincus que c’est par de tels chemins que l’informatique va pouvoir changer de Proposition d’une méthode deréférencement d’images pour aider le processus de conception architecturale[Rcc1]. critique pour chaque document trouvé à travers les commentaires, les annotations et l’évaluation. [Rcc2].
La solution est simple : en souhaitant copier-coller depuis le texte source du plagiat (lathèse de Sabrina Kacher) une phrase dont le début était situé en bas de page,l'auteur de la thèse-plagiat a pris dans les filets du copier-coller le titre courant qui figure au bas de toutes les pages de la thèse plagiée : Proposition d’une méthode deréférencementd’images pour aider le processus de conception architecturale. C'est à dire le titre même de la thèse de Sabrina Kacher.
D'où cette phrase au sens abscons, mais qui nous conduit droit à la source du plagiat...

Le Rcc2, est la fraction de phrase à la dérive, "critique pour chaque document trouvé à travers les commentaires, les annotations et l’évaluation", très probablement issue d'un raté de copier-coller plagiaire dont nous n'avons pas trouvé l'origine.

Le Rcc3, est particulièrement visible puisqu'il constitue la dernière phrase des "perspectives", et donc la toute dernière phrase de cette thèse. C'est le suivant :
Toutefois, il faut signaler que comme toutes nouvelles technologies, celles qui sont liées au Web sémantique sont encore immatures et leurs usages.

Ce "et leurs usages." reste en suspension dans une phrase inachevée et conclue bien mal cette fin de la thèse.

Le copier-coller de la plagiaire a en effet ignoré le reste de la phrase plagiée que l'on retrouve facilement dans la thèse d'A. Mkadmi, source du plagiat (la partie manquante est signalée en gras).

Toutefois, il faut signaler que comme toutes nouvelles technologies, celles qui sont liées au Web sémantique sont encore immatures et leurs usagespotentiels sont tellement nombreux qu’on ne sait pas comment telle ou telle catégories d’utilisateurs peuvent en tirer profit.

2) Les promesses inaccomplies des copier-coller
L'incohérence à l'œuvre dans les plagiats de mode copier-coller, peut aussi revêtir une autre forme, celle de "Promesse inaccomplie de copier-coller",
ou PIcc. Ainsi à la fin d'un paragraphe de la thèse de M.-F. A. O., ici encore issu d'un "copier-coller depuis la thèse de Sabrina Kacher, on peut lire :
Cette expérimentation nous a permis de vérifier que décrire tous les éléments présents sur une image n’était pas nécessaire, mais qu’il fallait effectuer un choix des éléments à décrire ; cela a entraîné la définition de cinq propriétés graphiques. [PIcc].
La phrase ci-dessus devrait, soit annoncer l'énumération des définitions des cinq propriétés graphiques (ce qui n'est pas le cas, aucune mention n'en est faite dans les paragraphes suivants de la conclusion), soit renvoyer à une partie de la thèse où cet exercice a déjà été réalisé. Le lecteur de cette conclusion devrait donc déjà avoir lu l'énumération de ces propriétés et leur définition dans un chapitre précédent. Il n'en est rien.
Ce sujet des "cinq propriétés graphiques" n'a jamais été traité, ni même évoqué, par M.-F. A. O. dans les chapitres précédents de sa thèse-plagiat, même sous forme de plagiat. Ce même sujet a bien entendu été traité par S. Kacher, l'auteur de la thèse plagiée (chapitre 3, "les propriétés graphiques").
Ce type d'incohérence, celle des PIcc, est sauf rares exceptions généralement liées à des plagiats. Ils sont facilement repérables dans une conclusion pour un lecteur ayant lu avec attention la totalité de la thèse.

3) Les habillages de copier-coller
Sous le terme "habillage de copier-coller", [Hcc], nous signalons les modifications apportées par le plagiaire aux textes des plagiats "copier-coller" pour les adapter et mieux les intégrer au sujet affiché de ses travaux, en l'occurrence au sujet de thèse.
Cet habillage peut prendre deux formes soit l'effacement de traces de la source du plagiat, soit l'ajout de termes mieux adaptés aux thèmes de la thèse (ici, l'indexation d'images et l'architecture). Ces deux formes coexistent parfois dans la même séquence-plagiat avec les cas de substitution des traces de la source par l'ajout d'éléments associés aux différents thèmes de la thèse et à l'"architecture" :

- Hcc 1 : effacement du terme "bibliothèque".
- Hcc 2, 4, 5, 7 et 8 : rajout du terme "architecture" ou "architecturale".
- Hcc 6 : rajout de l'expression "bases d'images".
- Hcc 3 : rajout des deux thèmes : "
indexation d’images d’ouvrages architecturales" (sic).

4) La langue fautive
Les deux extraits qui suivent témoignent d'une concentration de fautes qui n'a pas son équivalent dans les textes déjà documentés comme plagiés. C'est un argument fort pour attribuer ces énoncés à
M.-F. A. O.
Nous remarquons que dans certains cas les besoins exprimé par les utilisateurs ont divergés des besoins exprimés au début de la recherche (exemple : dans le cas où l’utilisateurs recherche des images représentant des maisons, ils recherchent ensuite des spécifier de la maison comme ; maison traditionnelle, maison en bois, etc).

Le travail réalisé a
consisté mettre en place
un SI (SARBA) dans le quelnous avons jugée nécessaire de mettre en la construction d’un thésaurus...
Des concentrations soudaines d'erreurs de langue à côté de textes corrects à cet égard sont des indices forts, facilement repérables, en faveur de l'existence de plagiats, tout particulièrement de copier-coller (dans le cas de plagiat par paraphrases ou traductions, le plagiaire qui maîtrise mal la langue introduit des erreurs de langue dans ces paraphrases et traductions).


LES SOURCES DES PLAGIATS

Pour faire la preuve d'un plagiat, il suffit de montrer qu'il préexiste un document antérieur où figure un texte identique (cas du copier-coller) ou suffisamment similaire (dans le cas de plagiat par paraphrases ou traductions). Ceci, naturellement, après avoir constaté que les emprunts dans le texte visé pour plagiat ont été réalisés en l'absence de référencements effectués dans le respect des normes établies de citation ou de tout autre forme d'emprunt.

Faut-il rappeler que dans le cas de citation, la déontologie universitaire impose la présence de guillemets ?
Dans le cas de citation supérieure à 3 lignes (une citation ne peut en principe, sauf cas particulier, dépasser 15 lignes), le passage à la ligne et le retrait (écart de justification sur la partie gauche du texte) s'imposent afin de mieux matérialiser l'emprunt. L'usage veut aussi que, dans ce cas de longue citation, elle s'inscrive dans un corps inférieur au reste du texte (usage que nous ne respectons pas toujours sur ce blog, pour des raisons de confort de lecture).
Dans le cas de paraphrases, de résumés, de traductions-paraphrases, d'emprunts à des idées, les renvois aux sources doivent être suffisamment explicites et régulièrement répétées pour qu'à chaque moment de sa lecture, le lecteur puisse être en mesure de distinguer ce qui est emprunt et pouvoir évaluer la part liée au travail original de l'auteur de la thèse ou du mémoire.

Pour les raisons évoquées un peu plus haut, la découverte de la preuve d'un plagiat n'est pas nécessairement associée à la découverte de la véritable source plagiée par le plagiaire ni à la découverte de la version originale du texte, sa première occurrence, qui seule permet d'en déterminer le véritable auteur
(voir en aval).
Disons seulement pour l'instant que pour de multiples raisons nous avons la conviction, et souvent la preuve, que l'essentiel des documents présentés dans cette "bibliographie des plagiats", sont bien ceux-là même à partir desquels
M.-F. A. O. a effectué ses "copier-coller" (ce qui ne signifie pas qu'ils aient tous été des textes originaux : certains peuvent avoir été présentés avec le statut d'emprunt dans le texte source; d'autres peuvent, en théorie, être eux-mêmes des plagiats).

La bibliographie ci-dessous donne donc les références de textes trouvés sur Internet, identiques ou quasi-identiques, à des extraits non référencés de la thèse de M.-F. Ango Obiang. Et ces textes sont par ailleurs indiscutablement antérieurs à la thèse de M.-F. A. O.

Les 4 premières références bibliographiques, 4 thèses, correspondent aux sources repérées des plagiats des 5 pages de conclusion de
M.-F. A. O. retranscrites plus haut. Suivent, les référencements de textes qui prouvent des plagiats dans le reste de la thèse.


BIBLIOGRAPHIE DES PLAGIATS

KACHER Sabrina, 2005.
Proposition d'une méthode de référencement d'images pour assister la conception architecturale : application à la recherche d'ouvrages. Thèse en Sciences de l'architecture; École doctorale IAE+M de l'Institut national polytechnique de Lorraine. [En ligne] accessible sur le site de TEL, serveur de thèses multidisciplinaires :
http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/08/66/16/PDF/TheseKacher9.pdf

MALCURAT Olivier, 2001.
Spécification d'un environnement logiciel d'assistance au travail collaboratif dans le secteur de l'architecture et du B.T.P. Thèse en Sciences de l'architecture; École doctorale IAE+M de l'Institut national polytechnique de Lorraine. [En ligne], accessible sur le site de TEL, serveur de thèses multidisciplinaires :http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/10/15/51/PDF/these_malcurat.pdf

MKADMI Abderrazak, 2004.
Recherche collaborative d’informations : repenserl’architecture des SRIs à l’ère numérique. Thèse en Sciences de l'information et de la communication; Laboratoire Paragraphe de l'Université Paris 8. [En ligne] sur le site personnel de A. Mkadmi : http://pagesperso-orange.fr/mkadmi/docts_PDF/these_mkadmi_vf.pdf

NAKAPAN Walaiporn, 2003.
Recherche d'informations par l'image : application à la recherche interactive de produits du bâtiment. Thèse en Sciences de l'architecture; École doctorale IAE+M de l'Institut national polytechnique de Lorraine. [En ligne], accessible sur le site de TEL, serveur de thèses multidisciplinaires : http://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00087102/fr/

Mis à part la thèse de A. Mkadmi (Paris 8, Sciences de l'Information et de la Communication), la plus "empruntée", les 3 autres sont des thèses en Sciences de l'architecture de l'École doctorale IAE+M de l'INPL.
Outre les 4 thèses référencées ci-dessus, les autres sources repérées des plagiats du reste de la thèse de
M.-F. A. O. figurent ci-dessous. Notons que ces sources ont été plagiées pour des longueurs de textes très variables, de quelques lignes à plusieurs pages d'affilée. Pour l'ensemble de cette thèse, les plagiats depuis la thèse de A. Mkadmi (Paris 8) constituent les emprunts les plus importants, au moins une trentaine de pages.


Ajaris (fiche produit). Site de l'entreprise Orkis :http://www.orkis.com/ProduitsAJARIS/DocAjarisPACKMAIRIE.html

BIGNON Jean-Claude, HALIN Gilles, NAKAPAN Walaiporn (1999).
Recherche d'informations techniques par l'image. Colloque - Séminaire UMR MAP (Marseille). [En ligne] sur le site de HAL-SHS (Hyper Article en Ligne - Sciences de l'Homme et de la Société) : http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00271550_v1/

BLONDEL Frédéric, ÉDOUARD Serge et EL MABROUKI Nabil Mohamed, 2006.
Quelle articulation entre intelligence économique et knowledge management au sein de l'entreprise ? (Actes AIMS, Annecy). [En ligne] site de l’Association Nationale des Docteurs ès Sciences Économiques et en Gestion (ANDESE) :http://www.andese.org/intelligence-economique/82-intelligence-economique

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* *


STRATÉGIES POUR LA SOUTENANCE DES THÈSES-PLAGIAT

Que peut-on conclure de l'observation des sources des plagiats de la thèse de M-F Ango-Obiang ?

On peut d'abord observer que, mis à part la thèse de A. Mkadmi (Paris 8), première source d'emprunts, c'est à Nancy, que la plagiaire a glané la majorité de ses emprunts.

Les 4 thèses lorraines citées dans la bibliographie des plagiats (thèses de D. Hanser, S. Kacher, W. Nakapan et O. Malcurat), soutenues en "Sciences de l'architecture" entre 2001 et 2005, ont la même origine.
Étudiants à l'École d'Architecture de Nancy, associée à l'Institut National Polytechnique de Lorraine (INPL), ces doctorants participaient au Centre de Recherche en Architecture et Ingenierie (CRAI, UMR 694) lié à l'École doctorale "IAE+M."
Cette école doctorale regroupe les formations doctorales des 4 Universités lorraines, dont l'INPL et Nancy 2, en Informatique, Automatique, Électronique–Électrotechnique et Mathématiques.

Parmi les 12 laboratoires que regroupent IAE+M, on compte le CRAI déjà cité, qui délivre des thèses "Sciences de l'Architecture", et le LORIA, celui dans lequel est intégrée Marie-France Ango Obiang à travers l'équipe SITE. Le CRAI était certainement plus proche du profil d'architecte de Marie-France Ango Obiang que le LORIA.

Pour la soutenance, alors que la logique aurait voulu que cette thèse soit soutenue à l'intérieur de IAE+M, Marie-France Ango Biang émigrera vers l'École doctorale
"Langages, Temps, Sociétés", dont pourtant les préoccupations des laboratoires étaient très éloignées de ce type de recherche.

Le choix de cette dernière école doctorale pour la soutenance, comme celui de la discipline des "Sciences de l'information et de la communication" plutôt que les "Sciences de l'architecture", avaient certainement à ses yeux l'avantage de limiter les risques de se voir confronter avec un jury au fait du sujet traité, plus susceptible de découvrir ses plagiats.
Le calcul de M-F. Ango Obiang était imparfait, mais ses inquiétudes superflues, puisqu'un de ses rapporteurs, P. Sanson, qui avait été pourtant déjà rapporteur d'une des thèses du CRAI plagiées par MF AO ne se rendra compte de rien.


PLAGIATS ET DISCOURS RAPPORTÉ
Dans un article consacré aux formes du discours rapporté dans un corpus de presse, nous avions parlé de "chaîne énonciative" pour désigner "la succession d'énonciations comprises entre la réalité-évènement et le discours du journal". Nous parlions à la fois des moyens dont dispose la langue pour renvoyer aux véritables dits des différentes instances énonciatives dans une structure de discours rapporté et de l'ambiguïté fréquente, à cet égard, des énoncés de discours rapporté.
Dans le cas du plagiat, le plagiaire est confronté au problème inverse, comment emprunter le discours d'autrui sans laisser de traces, ou au moins avec le souci de les camoufler au mieux.
C'est précisément dans le plagiat de discours rapporté que le plagiaire trouve le meilleur camouflage.

Qui devinerait que l'extrait qui suit de la thèse de
M.-F. A. O., où figure très explicitement le nom de la source et où la citation est encadrée de guillemets, puisse cacher un plagiat servile ?

ANGO OBIANG M-F. 2007 (thèse, p. 29)
Dans le cadre de notre travail ou plus précisément dans la recherche d’information, nous rejoignons la définition de [Le Coadic 2004] : «L'information est une connaissance inscrite (enregistrée) sous forme écrite (imprimée ou numérisée), orale ou audiovisuelle. [...] L'information comporte un élément de sens. C'est une signification transmise à un être conscient par le moyen d'un message inscrit sur un support spatiotemporel : imprimé, signal électrique, onde sonore, etc. Cette inscription est faite grâce à un système de signe ( le langage ), le signe étant un élément du langage qui associe un signifiant à un signifié : signe alphabétique, signe de ponctuation. [...] Le but de l'information reste l’appréhension de sens ou d'êtres dans leur signification, c'est à dire le reste de la connaissance ; la transmission du support, de la structure en étant le moyen.».

Bibliographie (extraits) :

[Le Coadic 2004] Le Coadic, Y.F. La science de l’information. Paris : PUF, 2004. Quis sais je,n° 2873.

Même la référence bibliographique, avec ses coquilles, ne ressemble pas à ce que l'on attend d'un plagiat "copier-coller". Et pourtant, on lit la même citation dans la thèse de A. Mkadmi, dont nous savons par ailleurs qu'elle a été abondamment plagiée par M-F. Ango Obiang :

MKADMI A. 2004 (thèse, p. 27)
Dans le cadre de notre travail ou plus précisément dans la recherche d’information, nous rejoignons la définition de Le Coadic : « L'information est une connaissance inscrite (enregistrée) sous forme écrite (imprimée ou numérisée), orale ou audiovisuelle. [...] L'information comporte un élément de sens. C'est une signification transmise à un être conscient par le moyen d'un message inscrit sur un support spatiotemporel : imprimé, signal électrique, onde sonore, etc. Cette inscription est faite grâce à un système de signe (le langage), le signe étant un élément du langage qui associe un signifiant à un signifié : signe alphabétique, signe de ponctuation. [...] Le but de l'information reste l’appréhension de sens ou d'êtres dans leur signification, c'est à dire le reste de la connaissance ; la transmission du support, de la structure en étant le moyen. » [LEC 94].

Bibliographie (extraits) :
[LEC 94] LE COADIC, Yves F. – La Science de l’information. – Paris : PUF, 1994, 127p
Une formule d'introduction à la citation identique, qui court sur deux lignes, le même choix pour commencer et clore la citation, les mêmes coupures à l'intérieur... Aucun doute n'est pas possible. La seule modification apportée par la plagiaire sont les coquilles dans le référencement et l'ajout du n° de la collection Que Sais-Je ?

Plus curieux encore, la source plagiée par
M.-F. A. O., la thèse de A. Mkadmi, est elle même, incontestablement, un plagiat d'une première thèse, "Évaluation de système de recherche d'information..." soutenue à Lyon 2, en 1999, par Christine Michel :

MICHEL Christine 1999 (thèse, p. 19) :
Nous rejoignons ici la définition de Le Coadic : « L'information est une connaissance inscrite (enregistrée) sous forme écrite (imprimée ou numérisée), orale ou audiovisuelle. [...] L'information comporte un élément de sens. C'est une signification transmise à un être conscient par le moyen d'un message inscrit sur un support spatiotemporel : imprimé, signal électrique, onde sonore, etc. Cette inscription est faite grâce à un système de signe ( le langage ), le signe étant un élément du langage qui associe un signifiant à un signifié : signe alphabétique, signe de ponctuation. [...] Le but de l'information reste l’appréhension de sens ou d'êtres dans leur signification, c'est à dire le reste de la connaissance ; la transmission du support, de la structure en étant le moyen.
». (17)
(17) Le Coadic, Yves-François - La science de l'information. Paris PUF - 127 p.


Ce plagiat de citation de A. Mkadmi depuis la thèse de Christine Michel s'accompagne d'ailleurs d'autres emprunts de A. Mkadmi à cette même thèse de Christine Michel.
Mais c'est bien depuis la thèse de A. Mkadmi que Marie-France Ango Obiang a, en quelque sorte, plagié la thèse de Christine Michelle à laquelle elle n'a pourtant probablement jamais eu accès.

Ce dernier parcours d'un plagiat, de Lyon 2 à Nancy 2 via Paris 8, ne peut mieux illustrer l'ampleur du phénomène et l'impérative nécessité d'y répondre.
* *

En amorce de la prochaine étude en cours, Le souffle de Shanghai et les errements de la bibliométrie, notons que M.-F. Ango Obiang est une jeune chercheuse appréciée : 5 de ses contributions, dont cette thèse et un article co-signé avec A. David, son directeur de recherche, s'affichent déjà sur le site de l'INRIA.

En outre, 2 de ces 5 travaux figurent aussi
dans la "DBLP Computer ScienceBibliography" (DBLP=Digital Bibliography & Library Project"),Walhalla de la bibliométrie du chercheur en informatiquemiseen ligne par l'Université allemande de Trier.

Notons encore que les 4 articles
(un des travaux référencés est la thèse), signés ou co-signés par M.-F Ango Obiang, présentent chacun, étudiés sous le seul angle du plagiat "copier-coller", des aspects curieux et intéressants en terme de bibliométrie. Aspects que nous détaillerons dans l'article déjà cité et en cours de rédaction.


Jean-Noël Darde












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